Libération progressive des 120 personnes interpellées ce matin,
Libération progressive des 120 personnes interpellées ce matin,
Le porte-parole de Droit Au Logement, JB Eyraud,
est maintenu en garde à vue
Le porte-parole de Droit Au Logement, JB Eyraud,
est maintenu en garde à vue
Rassemblement de soutien ce soir, 18h,
barre Balzac à La Courneuve
( RER B, station Aubervilliers La Courneuve, puis 5 minutes à pied)
barre Balzac à La Courneuve
( RER B, station Aubervilliers La Courneuve, puis 5 minutes à pied)
Après les interpellations massives de ce matin, la moitié des personnes interpellées ont été libérées de différents commissariats où elles avaient été conduites (Saint-Denis, Bobigny…). Nous attendons actuellement des nouvelles des autres. En revanche, le porte-parole de Droit Au Logement, Jean-Baptiste Eyraud, est maintenu en garde à vue au commissariat de La Courneuve.
Quelques ménages ont accepté un hébergement temporaire, mais la majorité continue à demander l’ouverture de négociations.
Ce matin, vers 9h, les forces de l’ordre en nombre impressionnant ont procédé brutalement en quelques minutes à l’évacuation du campement installé au pied de la barre Balzac depuis le 8 juillet.
Ce campement s’était installé à la suite de l’expulsion des ménages qui occupaient depuis un an la barre Balzac, vouée à la démolition, et qui avaient refusé d’être dispersés dans des hôtels pris en charge pour 3 nuits seulement. La Préfecture n’avait pour l’instant pas voulu organiser de négociations, posant comme condition préalable à la tenue d’une table ronde avec la Mairie de La Courneuve et l’OPH-93, propriétaire de l’immeuble, la levée du campement.
L’expulsion de ce matin a mené à l’interpellation de l’ensemble des ménages présents sur place (environ 120 personnes), conduits dans différents commissariats de Seine-Saint-Denis, et au placement immédiat en garde à vue de JB Eyraud, porte-parole de Droit Au Logement.
Le Préfet Lambert, qui avait promis « tous les jours, des actions de police contre le trafic et les trafiquants » dans le 93, s’en prend en réalité aux mal-logés et aux associations qui les soutiennent. Il tente ainsi d’empêcher leur mobilisation après avoir accéléré le rythme des expulsions depuis son arrivée dans le département sans jamais prévoir le moindre relogement.
Nous dénonçons cette méthode brutale et exigeons :
- la libération immédiates et sans poursuites de l’ensemble des personnes interpellées et du porte-parole du DAL
- l’ouverture de négociations au plus vite, avec les représentants des expulsés et les associations qui les soutiennent, afin que soit mis en œuvre un processus de relogement et la régularisation de ceux et celles qui sont sans-papiers.
Les expulsés, soutenus et organisés avec Droit Au Logement depuis plusieurs mois, ont depuis le 8 juillet reçu le soutien de la CSP 75, la LDH, le MRAP, RESF, SOS Racisme, ainsi que d’autres associations et de Monseigneur Gaillot.